Octonaires

Jeudi 5 juin 2025 à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, l’ensemble Coruscant sous la direction de Sophie Boucheron a interprété les Octonaires de la vanité et inconstance du monde de Claude Le Jeune, compositeur français du XVI e siècle. La première partie du concert a vu la création d’octonaires inédits composés par les élèves de 3ᵉ CHAM du collège Claude Monet.

En écho aux méditations de la Renaissance, ces nouvelles compositions pleines de spontanéité et de fraîcheur ont offert une résonance contemporaine à ces réflexions sur la vanité et l’éphémère, une rencontre entre passé et présent, pour une soirée placée sous le signe de la beauté et de la transmission musicale.

C’est peu de le dire que jusqu’au dernier moment, j’ai été très stressée par l’ampleur de la tâche que j’avais confiée à mes élèves. Au final, je suis très fière de ce qu’ils ont produit. Un grand merci à Sophie Boucheron de m’avoir proposé ce projet, et à Muriel Conroy, Chloé Sposito et Olivier Calmel de nous avoir aidés à le mener à bien. Merci aussi à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris de nous avoir fait confiance et de nous avoir accueillis. Au départ, nous devions donner le concert en plein air dans la cour de ce magnifique hôtel d’Angoulême, mais météo capricieuse oblige, nous nous sommes finalement installés dans la très belle salle de lecture.

A l’heure où j’écris ces lignes, une semaine a passé et depuis ce dernier concert avec la 9e promotion des CHAM Claude Monet, je viens de les voir au collège pour la dernière fois aujourd’hui à l’occasion de leurs oraux du brevet des collèges, eh oui, on aura vraiment travaillé sérieusement jusqu’au bout !

Quelques photos pour immortaliser ce dernier jour :

Heureusement, il reste leur concert avec l’orchestre Nymphéas 2 mardi prochain ! Que ces quatre années ont passé vite !

Cave Carmen

Superbe affiche de concert réalisée par Marilou ❤️

Pour notre cinquième collaboration avec Marie-Laure Talon, ma très chère collègue de lettres, nous avions choisi de rendre hommage à Bizet pour un concert-lecture de nos élèves de 4e CHAM qui s’est tenu hier soir au Lycée Claude Monet.

Qui n’a pas dans l’oreille les principaux airs de Carmen, débordant de passion, de séduction et de drame ? Mais avant d’être un opéra flamboyant, Carmen est une nouvelle écrite par Mérimée en 1845. Ainsi, nous avons croisé le texte de Mérimée avec la musique de Bizet pour célébrer les 150 ans de la création de ce chef-d’oeuvre de l’opéra.

L’investissement des élèves faisait plaisir à voir et à entendre, je les en félicite. A noter que les parents se sont très bien débrouillés pour le bis participatif…

Et dans la salle, des anciennes de la 7e promotion mais aussi de la toute première, qui ont participé à nos précédents concerts-lectures, oh la la, ça fait trop bizarre de revenir ici dix ans plus tard, eh oui !

Encore un magnifique bouquet, merci les parents !

Les Musiciens

Mais où sont donc passés Pablo et Samuel, qui se sont littéralement évaporés en sortant du MK2 ?

Petit CinéCHAM ce samedi après-midi, avec le film Les Musiciens de Grégory Magne, qui m’a beaucoup plu : de l’émotion, de la musique, de la difficulté de faire jouer ensemble quatre virtuoses mais dont certains ont un ego surdimensionné, jusqu’à ce que l’intervention d’un compositeur solitaire parvienne à restaurer l’harmonie, et dont le rôle aurait été parfait pour Jean-Pierre Bacri. Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour passer un bon moment.

Mademoiselle Louise

Copyright Marilou bien sûr ❤️

Hier soir dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne a eu lieu une première académique : un concert ressemblant les élèves de 6e CHAM des collèges Claude Monet, Germaine Tillion, Marie Curie, François Villon et Edgar Varèse.

Au programme : Mademoiselle Louise et l’aviateur allié, opéra pour enfants de Julien Joubert.

C’est sous la direction de Maxime Giraud, jeune chef de choeur qui a fait l’unanimité, que les enfants nous ont fait vivre une magnifique soirée, pleine d’émotions, célébrant le 80e anniversaire de l’armistice du 8 mai 1945.

Merci aux équipes du rectorat d’avoir réalisé une captation vidéo du concert :

https://pia.ac-paris.fr/portail/jcms/25506887_MediaPlus/-louise-ou-l-aviateur-allie-concert-de-printemps-des-cham-en-sorbonne?details=true

Bravo aux élèves, à Prune Bozo, lycéenne en section théâtre à Lamartine, qui a joué le rôle de Mademoiselle Louise avec beaucoup de sincérité et de fraîcheur, et à Pauline Guyot, notre pianiste. Merci à mes collègues des sections CHAM et bien sûr à Thierry Rolando, notre IA-IPR qui a été l’initiateur de ce projet, en espérant qu’il est le premier d’une belle série à venir.

Magnifique bouquet de fleurs offert par les parents et TSF réalisé par Lola et… Marilou ❤️

La tempête

Sublime illustration : j’ai cru comprendre que la mère de Raphaël en était en grande partie l’autrice #lesparentschameauxontdutalent ❤️

Après avoir étudié de nombreux exemples de tempêtes musicales avec les cinquièmes, de Marin Marais à Sibelius, en passant par Vivaldi, Beethoven, Tchaikovsky et Wagner, j’ai demandé aux élèves de me proposer leurs propres versions d’une tempête, avec pour support le poème éponyme de Jules Breton :

L’orage s’amoncèle et pèse sur la dune
Dont le flanc sablonneux se dresse comme un mur.
Par instants, le soleil y darde un faisceau dur
De rayons plus blafards qu’un blême éclat de lune.

Les éclairs redoublés tonnent dans l’ombre brune.
Le pêcheur lutte et cherche en vain un abri sûr.
Bondissant en fureur par l’océan obscur,
L’âpre rafale hurle et harcèle la hune.

Les femmes, sur le port, dans le tourbillon noir,
Gémissent, implorant une lueur d’espoir…
Et la tempête tord le haillon qui les couvre.

Tout s’effondre, chaos, gouffre torrentiel !
Sur le croulant déluge, alors, voici que s’ouvre
En sa courbe irisée un splendide arc-en-ciel.

Vous trouverez ci-dessous le fruit de leur travail. J’ai été très impressionnée par leur implication dans ce projet. Vous allez voir, ils se sont donnés à fond ! Mais comme cela peut se produire lorsque je donne un travail en groupe, il y en a pour qui cela a représenté un véritable défi. Entre les différences de rythme et les désaccords, tout ne s’est pas passé comme prévu pour l’un des groupes qui a connu des ratés, comme une mauvaise répartition des tâches, un manque de communication ou encore une difficulté à gérer un planning de travail en commun. Le plus important est qu’ils aient réussi à analyser ce qui n’avait pas fonctionné afin d’améliorer les choses pour une prochaine fois. Il est essentiel que les élèves comprennent leurs erreurs pour progresser et parvenir, petit à petit, à mieux collaborer.

En attendant, la plupart des élèves se sont vraiment bien amusés je crois, pour notre plus grand plaisir à nous aussi !